jeudi 28 octobre 2010

Taranaki


Ouf ! On a pu appercevoir les volcans de Tongariro malgrès le mauvais temps. Par contre toujours impossible de skier ...
On décide de faire route vers un autre volcan, le mont Tranaki (ou mont Egmont), qui aurait des airs de famille avec le mont Fuji Yama : il a été utilisé pour des scènes du « dernier des samourais ».

On quitte nos montagnes chargées pour aller vers le beau temps à priori, on aperçoit au loin Taranaki qui se détache dans le bleu. Le temps aura malheureusement changé le temps d'arriver là-bas.

Pour la petite histoire : le vrai nom Taranaki est « Te Maunga O Taranaki », il vivait avec les autres dieux des montagnes (Tongariro,Rapetou et Mordor) dans le centre de l'île. Tous était épris de la ravissante montagne Pihanga et le redoutable Tongiro semblait avoir les faveurs de la belle. Mais pendant l'absence de Tongariro, Taranaki déclara sa flamme à Pihanga. Quand Tongariro appris cela, il se mit dans une colère noire et on eu droit à une baston de volcans. A la sortie du duel, Tongariro a gagné mais en sort diminué (c'est maintenant le plus petit des volcans) et se tient auprès de sa belle, Pihanga. Fou de douleur, Taranaki s'arrache à sa terre natale et se précipite vers le soleil couchant, en creusant dans sa fuite la Whanganui River, comme une barrière naurelle et spirituelle pour le séparer de son ennemi. On dit, quand la montagne se couvre de broullard et de crachin, que taranaki se cache pour pleurer son amour perdu. A notre passage, il nous a semblé assez pleurnichard :-) Depuis, des générations de chef maoris y ont trouvé refuge pour méditer et y chercher l'inspiration nécessaire pour guider leur peuple.



On emprunte la « Forgotten World Highway » : la route du monde oublié, 150 km sans station essence, le plus grand village ne compte pas plus de 50 habitants... mais les paysages sont magnifiques !



Whangamomona est célèbre pour une histoire qui a commencé il y a 20 ans. Ce village est rattaché au district de Taranaki, mais un autre district veut les annexer. Opposés à ce changement, les 40 habitants proclament leur indépendance et créent le République de Whangamomona. Ils élisent un président et créent un passeport, qu'on peut touours se procurer aujourd'hui à l'hôtel du village. Tous les ans, la commémoration du our de l'indépendance et l'occasion d' un festival kitsch, The Whangamomona Republic Day : course de mouton, lancer de bottes, ...



Au fur et à mesure que nous approchons de Taranaki, le temps s'appaissit et on finit dans un brouillards épais. les volcans sont décidément très timides.



On ne se laisse pas abattre, on fait quand même un petite balade dans le coin, qui passe par le très sympa chemin des Gobblins



En se baladant, on a rencontré des gens très gentils, qui nous ont invité à venir boire le thé (en fait l'apéro :-), qui s'est poursuivi sur un repas. Ils nous ont même proposé une douche et de rester sur leur parking pour la nuit. On a pas mal discuté, notament avec Charlene, qui est maorie. On retrouve ici les problèmes recurrents entre « colonisateurs » et « colonisés » mais il y a une réelle volonté de faire bouger les choses depuis quelques années : apprentissage du maori à l'école, promotion de la culture maorie, fonds spécifiques... mais la route est encore longue et le chemin est semé d'embûches.

Le lendemain, on se lève tôt pour espérer voir Mister Taranaki



Notre attente est recompensée, le spectacle est au rendez-vous. On parcourt la SH 45, ou Surf Highway, la route qui entoure le volcan et offre des points de vue magnifiques sur le volcan sur plus de 100 km tout en suivant le bord de mer... Awesome !!!



La route se termine à New Plymouth, sous la pluie battante. Une virée au Pukera Park le lendemain matin mettra un peu de couleur au milieu de ces dégradés de gris.

1 commentaire:

  1. Ah la la !!! Merveilleux ! Encore une fois on en prend plein les mirettes et plein le coeur avec vos photos et vos mots ! Les paysages, on ne se lasse pas de vous répéter qu'on les trouve superbes ! Et puis quelle histoire, ces volcans, très romantique (mais j'ai bien ri avec ta parenthèse sur le pleureur qui était particulièrement pleurnichard ce jour-là !!! ;-) Et ce village république, c'est marrant ! La culture qui essaie de survivre, les écoles pour réapprendre (ou ne pas perdre) la langue, etc, ça nous dit bien quelque chose à nous les Bretons. C'est chouette d'avoir pu avoir ce contact avec ces gens que vous avez rencontrés.
    Vraiment ce blog est super(be) !

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