vendredi 21 octobre 2011

Au pays des lémuriens et des enfants

Allo la planète ? oui nous sommes toujours vivant ! La fin du voyage approche alors on prend moins de temps pour s'occuper du blog. Et puis il n'y a pas souvent de connexions internet ici ... surtout quand on part plusieurs jours faire de la pirogue :-)

Voilà maintenant une quinzaine de jours qu'on est à Madagascar. Comme le pays est grand et que les transports sont lents, on n'a visité qu'une petite partie du pays. Le temps d'arriver, de voir un peu ce qu'on pouvait faire dans le coin, ça prend déjà quelques jours, ensuite on est parti avec un groupe pour un tour organisé d'une semaine : descente de la Tsiribihina pendant 3 jours en pirogue, Tsingys, baobabs, .... beau programme en perspective.

Arrivée à Tana (Antannarivo, la capitale), on retrouve encore une fois des restes de colonisation francaise : ici ce sont des 2CV et des 4L qui sont recyclées en taxi, une bonne partie de la population parle français, et bien sur il y a toujours l'éternelle “vache qui rit” avec les baguettes :-) Il y a aussi pas mal d'écoles françaises, la plupart des touristes sont francais, ou du moins francophones, ... il nous a fallu un petit temps d'adaptation pour arreter de commander les repas en anglais :-)

Autre moyen transport populaire,le pousse-pousse, ici à Antsirabe.

Sur la route, on profite des beaux paysages, pas aussi verts qu'on pourrait le croire.

Arrivée à Miandrivazo, on embarque sur les pirogues pour 3 jours : 9 touristes, un guide et 4 piroguiers (donc 4 pirogues). Malheureusement en partant on oublie 3 passagers ... 3 poules vivantes chargés de nous garder la viande au frais. Peu importe, on en trouvera d'autres sur la route :-)

La rivière est aussi utilisée par les locaux pour se déplacer en bateau-bus

Nous sommes 2 ou 3 par pirogue, avec un piroguier à l'arrière. Il n'y a pas beaucoup de courant alors il faut pagayer pas mal, heureusement que les piroguiers sont super endurants.

... donc quand les piroguiers rament, les “vazahas”(touristes blancs) trinquent ! Bien installé avec un petit rhum et un soleil de plomb, l'ambiance est très “farniente” :-) Bon de temps en temps on donnait quand meme un coup de main

Sur les rives de la Tsiribihine, quelques villages isolés vivent paisiblement. On a parfois l'impression qu'ils sont peuplés uniquement d'enfants.

Salama vazaha !

Piscine naturelle à coté d'une cascade, un petit bain raffraichissant après avoir pagayé, ça fait du bien :-)

Le soir on bivouaque sur les rives, le guide et les piroguiers nous mitonnent des plats trois étoiles : zébu en sauce, poisson frais (acheté sur la pirogue), poulets (achetés dans un village), et meme du héron ! (animal blessé au bord de la rivière – en fait, une aile cassée et groupe de charognard attendant patiement son repas juste au dessus de lui)

Une fois la pirogue finie, on enchaine avec un autre transport local : la charette à zébu ! une vraie aventure ! Il faut dire que les zébus ne sont pas des animaux très dociles, régulièrement ils prennent des directions différentes, refusent d'avancer ou foncent dans la charette devant !
Sur la photo, notre guide (Condor!) nous montre ses talents :-)

Passage du convoi, des airs de far west ...

Le lendemain, nous avons droit à une journée de 4x4 tout aussi épique. Ci-dessus le passage du bac qui a pris plus de 3 heures !

Nous arrivons ensuite au parc des Tsingys, un site géologique exceptionnel. Il s'agit d'un récif corralien qui est remonté à surface à cause de la tectonique des plaques. La pluie et le vent ont érrodé le plateau et créé un réseau de roches acérées. D'en haut c'est magnifique, c'est tout aussi impressionnant quand on se balade à l'intérieur, un labyrinte de 30m de hauteur !

pont suspendu assez impressionnant

On se balade au milieu équipé comme pour une “via ferrata”

Lémuriens blancs

Un caméléon au premier plan...est-ce que vous voyez le deuxième caméléon en fond ? :-)

Après les Tsingy, on reprend les 4x4 direction le sud, on arrive dans la région des baobabs, ces arbres énormes et très vieux. Ici ce sont les baobabs amoureux.

La fameuse allée des baobabs, site le plus photographié du pays, on comprend pourquoi.

Allez, un petit dernier pour la route, au coucher de soleil

Le trajet se termine à Morondava, une petite ville en bord de mer, où on passe deux jours pour récupérer.

Finalement le temps passe vite, et c'est bientot le départ, alors on a décallé d'une semaine pour profiter encore de ce beau pays et de ses sympatiques habitants.

Et en attendant nos prochaines nouvelles, qui se font de plus en plus rares on en convient, vous pouvez aller jeter un coup d'oeil sur les galeries consacrées à Madagascar :
- l'arrivée
- Antsirabe et Miandrivazo
- la Tsirihina en pirogue
- les Tsingys
- Morondava et les baobabs

3 commentaires:

  1. Vos photos sont SUPERBES !!! (sauf bien sûr certaines, bien pensées "frissons pour les mères") Les couleurs sont sublimes, les paysages splendides. C'est surtout Madagascar que j'ai aimé, mais je suppose que le Kenya a aussi été un enchantement.
    Et je vois qu'on a eu la même pensée 'et les mêmes références cinématographiques) en voyant "Wilbur" au décollage... ;-)
    Bon sur ce, je vais à la boulangerie acheter croissants, brioche, ficelle, bref, tout ce qu'il faut pour passer 80 minutes devant la finale de la coupe du monde de rugby demain matin...

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  2. Quel régal cette escapade à Madagascar, au milieu des Tsingys, des baobabs,et des paysages tous aussi beaux les uns que les autres!ne parlons pas des ballades en pirogue,vous trinquant pendant que les piroguiers pagaient,à votre service les vazahas!l'esclavage n'est pas si loin! C'est impressionnant la diversité de moyens de déplacement que vous avez utilisés durant tous vos voyages:pirogue,pousse-pousse,charrette à zébus,4x4,tuk-tuk au , Kénya,voiture,vélo,bateau,train,à pied,van cheval...et en avion,ça manque pas de dépaysement!Quel voyage dans le temps!Vous n'envisagez pas par hasard d'aller à la Réunion à la nage? En tout cas bon vent
    bises des FIFIS

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  3. Petite précision pour les piroguiers, on les a quand même bien aidé, du moins à hauteur de nos moyens. Mais eux ce sont de sur-hommes : ils pagaient toutes les journée, ils préparent le repas et une fois le tour fini pour nous ils mettent 5 jours pour remonter la pirogue tout seul à contre courant, des forces de la natures !

    Et pour les transports, c'est vrai que ça commence à faire une belle palette sur la durée, tout comme la diversité des paysages, les animaux, ...

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